Le règne de François 1er est perçu par beaucoup comme un temps léger de fêtes de cour, de constructions somptueuses, de campagnes militaires empanachées et risquées en Italie... ce n'est pas faux ; pour d'autres c'est le moment magique de ta redécouverte érudite et passionnée, portée pur le livre, des messages de l'antiquité grecque et romaine... c'est vrai.
Mais l'un et l'autre de ces élans cachaient des espoirs fous formulés depuis plusieurs décennies - quelques uns sont évoqués dans ces pages - par des esprits ouverts aux nouveautés : d'une religion épurée, d'un État plus efficace, et d'un savoir partagé de la beauté et des richesses.
Au bout du compte la guerre se répandait à travers une Chrétienté divisée et menacée par l'Islam, les peuples souffraient durement, l'État se raidissait dans une justice terrible et inutile, et l'Église était ébranlée par l'élan de Réforme, déjà traversée par d'innombrables courants.
Comment toutes ces troublantes contradictions ont-elles été vécues, à l'époque même, pur des gens simples mais éclairés ? C'est ce que Pierre-Eugène Leroy a tenté de restituer ici, Qui peut assurer que demain, il ne pourrait pas faire encore basculer, comme à cette époque, notre temps dans d'absurdes et sanglantes querelles, peut-être pour ne plus avoir su prendre à temps, à la lumière du passé, conscience des dangers ? Poser cette question n'était pas, pour l'auteur, anodin. |